Cet hiver échapperat- on à la ronde des refroidissements?

Comme un refrain malin
Chaque année, la ritournelle désagréable recommence. Premiers brouillards, premiers frimas, premiers refroidissements. Et nous ne sommes pas les seuls à nous moucher. Dans le train, le bus, au travail ou encore à l’école des enfants se font entendre toux, éternuements et autres petits bruits caractéristiques de ce que l’on appelle, en langage courant, des rhumes. Or si nous, les adultes, devons en moyenne faire face à deux à cinq refroidissements par an, nos chérubins en âge scolaire en attrapent deux fois plus: entre sept et dix fois. La transmission se fait par voie aérienne ou par contact, les agents infectieux s’immiscent partout: une seule poignée, de main ou de porte, suffit à nous contaminer si notre système immunitaire est fragilisé.

Les virus en ordre de bataille
Un refroidissement survient en deux temps. Les virus infectent d’abord les cellules de nos muqueuses du nez à moins que cela ne soit celles du pharynx. Puis ils prolifèrent et colonisent nos cavités nasales, pharyngées et parfois même les deux où ils infectent d’autres cellules. Ils mettent en gros deux jours pour arriver à leurs fins. Et c’est à ce moment-là que se déclenchent les symptômes du refroidissement. Tandis que notre système immunitaire s’active pour lutter contre l’infection virale, nous ressentons les corollaires de l’inflammation. C’est parti pour l’écoulement nasal ou le nez bouché, les éternuements, les maux de gorge, la toux plus ou moins persistante, sans parler de la fatigue et des céphalées. Cet état fébrile dure généralement sept à dix jours, mais peut se prolonger jusqu’à trois semaines.

Mais alors?! Grippe ou refroidissement?
L’Office fédéral de la santé publique parle de «cas suspects ». La distinction n’est pas du tout évidente. Pour résumer grossièrement, la grippe, due aux virus influenza, est une maladie qui affecte les voies respiratoires et s’accompagne de fièvre le plus souvent supérieure à 38 °C, alors que les refroidissements se manifestent sous forme de rhumes et d’inflammations de la gorge. Or, s’il est recommandé de se vacciner contre la grippe, il n’existe rien, en dehors de la prévention, pour éviter les refroidissements.

A chacun sa trousse antirhume
Je suis pour ma part adepte des produits simples et naturels. J’ai toujours sous la main un ou deux sprays pour la gorge et le nez à base de chlorure de sodium, en un mot de «sel», hydratants ou hypertoniques selon l’avancée du rhume. En plus d’humidifier les muqueuses nasales et buccales, ils forment un film protecteur qui prévient les nouvelles infections. Certains contiennent aussi de la carragélose, un dérivé naturel d’algues rouges aux propriétés antivirales. Puis ma botte secrète, un petit flacon d’huile essentielle de camphrier dont le nom aux intonations magiques, ravintsara, «feuille (d’arbre) bonne à tout» en malgache, me ravit. Je possède enfin une gamme de produits dérivés de l’échinacée, autre plante réputée chez les herboristes pour ses vertus stimulant le système immunitaire. Et votre trousse antirefroidissement à vous, que contient-elle?