Auteure à succès et à la tête de deux programmes Netflix, Marie Kondo a construit sa carrière autour de la méthode « KonMari », un mix entre le rangement pratique et une méthode de développement personnel vantant les bienfaits du minimalisme.
Après le succès de son premier livre La magie du rangement (2011) en 2014 outre-Atlantique, la trentenaire japonaise était apparue dès l’année suivante sur la très prestigieuse liste des « 100 personnes les plus influentes », publiée par le Times tous les ans, s’imposant comme une « gourou » du rangement à l’échelle planétaire.
Pourtant, alors qu’elle vient de publier son dernier ouvrage, Marie Kondo’s Kurashi at Home : How to Organize Your Space and Achieve Your Ideal Life (paru en novembre 2022, il n’est pas encore disponible en français), la mère de famille avoue, lors d’un récent webinaire médiatique et d’une cérémonie virtuelle du thé auxquels le Washington Post a assisté, qu’elle a mis de côté le rangement à l’arrivée de son dernier enfant en 2021.
« Ma maison est en désordre, mais la façon dont j’organise mon temps est la bonne pour moi à ce stade de ma vie », appuie-t-elle.
« J’ai abandonné dans le bon sens »
Pour autant, la Japonaise, aujourd’hui âgée de 38 ans ne cache pas cette nouvelle organisation et ce lâcher-prise.
« Jusqu’à présent, j’étais une nettoyeuse professionnelle, alors je faisais de mon mieux pour garder ma maison bien rangée à tout moment. J’ai en quelque sorte abandonné cela dans le bon sens pour moi. Maintenant, je réalise que ce qui est important pour moi, c’est de passer du temps avec mes enfants à la maison », confie-t-elle.
À la naissance de son fils au printemps 2021, l’essayiste relativement discrète s’était déjà livrée sur les chamboulements liés à sa maternité.
« Juste après la naissance de ma fille aînée, je me suis sentie incapable de me pardonner de ne pas pouvoir gérer ma vie comme avant. Mais, avec le temps, je relativisé ; puis, après avoir donné naissance à ma deuxième fille, j’ai complètement abandonné mon besoin de perfection. Je suis plus occupée que jamais après avoir eu mon troisième enfant (son fils donc, ndlr), j’ai donc appris à accepter que je ne peux pas ranger tous les jours – et ça va ! », écrivait-elle alors sur son blog.
Une « nettoyeuse professionnelle » à la charge mentale décuplée
Si elle n’avait que très peu évoquée la charge mentale que le rangement représentait pour elle jusqu’ici, Marie Kondo a également souligné le poids de cette « rigidité » sur sa santé mentale. « Parfois, je remplis tant mon emploi du temps que je me sens éreintée ou submergée par l’anxiété par avance », a-t-elle déclaré.
En tant que professionnelle du rangement, elle explique « toujours se mettre la pression pour garder sa maison en ordre », précise le Washington Post.
Et si elle continue d’encourager ses lecteur.ices à « ranger [leurs] maisons, ranger [leurs] environnements parce que c’est aussi une façon de ranger nos esprits », l’auteure souligne être consciente qu’« à mesure que ses enfants grandiront, son mode de vie changera à nouveau », reprend le journal américain.