Les femmes et les hommes perçoivent l’amitié différemment

Les amitiés entre femmes ou entre hommes sont-elles vraiment différentes ?

Le 7 août 2023, l’Institut Gottlieb Duttweiler (GDI) a répondu à la question en publiant son étude « En bonne compagnie », la première étude sur l’amitié en Suisse.

Les relations personnelles peuvent embellir notre vie à différents niveaux et comptent parmi les facteurs qui influencent notre santé au cours de notre vie. Entretenir des relations de qualité apporte non seulement une plus grande satisfaction dans la vie, mais permet aussi d’agir positivement sur la santé. Pour beaucoup, l’importance des amitiés a été fortement ressentie pendant la période d’isolement engendrée par la pandémie. Toutefois, selon l’Office fédéral de la statistique, le sentiment de solitude était déjà croissant avant la pandémie.

« En bonne compagnie », la première étude suisse sur l’amitié, réalisée par le GDI sur mandat du Pour-cent culturel Migros, apporte des informations sur les amitiés en Suisse et les sentiments de chacun par rapport à celles-ci. Elle montre également comment les amitiés des hommes et des femmes se distinguent les unes des autres. Il existe néanmoins certaines similitudes : par exemple, le nombre d’ami.e.s proches en Suisse est en moyenne de 4 personnes, indépendamment du sexe.

Toutefois, les hommes ont plus d’amitiés basées sur leurs activités communes, tandis que les amitiés des femmes sont davantage liées à la personne. « Pour résumer de manière très générale, les hommes cherchent plutôt des partenaires avec qui faire certaines activités, tandis que les femmes préfèrent passer du temps avec leurs amies et réfléchir ensuite à ce qu’elles souhaitent faire ensemble », explique le Dr Jakub Samochowiec, principal chercheur et confériencier du GDI, et auteur de l’étude. Ce constat explique que les femmes parlent plus souvent de leurs peurs et de leurs sentiments avec leurs amies et ont tendance à avoir des conversations plus intimes. De leur côté, les hommes ont un cercle de connaissances plus large, avec qui ils se réunissent plus fréquemment.

Les femmes n’accordent pas beaucoup d’importance à la quantité : elles sont d’ailleurs globalement plus satisfaites de leurs amitiés que les hommes, même si leur cercle est plus restreint.

L’étude du GDI aborde non seulement les différences entre les sexes, mais elle souligne également les différences entre les divers groupes d’âges, les loisirs, les régions et les divergences à l’échelle internationale.

Les résultats de l’étude ont renforcé l’engagement de Migros dans sa mission pour encourager l’entretien des amitiés et la création de nouveau liens amicaux en Suisse. Finalement, indépendamment de la façon dont les amitiés sont perçues, le constat reste le même : la population suisse a besoin de ses ami.e.s.

Pour en savoir, téléchargez l’étude via gdi.ch/amitié2023