La mode et moi: mes hauts, mes bas ou comment éviter les impairs

Vous paniquez face à votre penderie? Décryptage et astuces piquées aux pros pour faire les bons choix, repérer les vrais basiques et vous mettre en valeur sans avoir l’air d’une lady (Gaga!).

Chaque matin, c’est le chiffondrame: je n’ai pas le début d’une idée pour m’habiller
D’accord, le placard déborde. D’ailleurs, on a encore mis la charrue avant les boeufs en achetant gilet, écharpe ou collants moutarde, mais sans savoir précisément avec quoi les assortir.

Sauvée!
Structurez vos achats en achetant tout d’abord les grosses pièces – manteau, veste, jupe, robe, pantalon – avant de leur coordonner les hauts et les accessoires. Listez ce qui vous va vraiment: vous avez de jolies épaules et les bras fins? Optez pour des tops à emmanchures américaines. Des petits seins? Un maxi-col V pour les mettre en valeur. La taille bien dessinée? Profitez-en et portez des vestes, manteaux et robes cintrés, et oubliez les tops bouffants. Vous avez les épaules larges? Jouez les décolletés bateau, du fluide, de l’uni, et zappez les épaulettes. Si vous êtes longue et mince, pensez à la jupe boule, aux manteaux redingotes. Réorganisez votre penderie: triez par catégories, couleurs, longueurs, saison. C’est fastidieux, mais très utile pour gagner du temps le matin et favoriser les associations – comme cette veste à coudières vintage en tweed oubliée qui, finalement, ira très bien avec ce fameux gilet moutarde… Et, surtout, préparez votre tenue la veille au soir.

Séminaire à Marrakech ou entretien d’embauche, je ne sais jamais si j’en fais trop… ou pas assez
Pas sûre de soi, on en fait/prend trop dans sa valise-cabine… Résultat: tout est chiffonné, ou on se sent déguisée, en tailleur-pantalon d’executive woman à épaulettes des années 80.
Sauvée! Pour un séminaire, optez pour «une tenue par jour et par soir». Soit deux robes, une jupe et un pantalon, à mixer avec une veste + quatre hauts + trois paires de chaussures pour trois jours. Si vous ne voulez pas faire ami-ami avec vos collègues, restez sobre. Si l’ambiance est décontractée et les relations informelles, vous pouvez vous permettre pochette pailletée, bijoux et imprimé rigolos. Ou rester vous-même si vous êtes adepte du jean/teeshirt ou du total look années 50. En entretien, assumez votre tailleur aux épaules XXL, si vous êtes bien dedans – et qu’il est bien coupé! – mais avec un top blousant. Attention, pas de stilettos ni de microsac, au risque de passer pour une dragueuse-fêtardeglandeuse (les clichés sexistes ont la vie dure, c’est moche, mais c’est ainsi).

Un mariage BCBG… Et pas envie de porter un chapeau?
Votre meilleure copine a trouvé la perle rare. Un futur époux attentionné, distingué, fortuné, mais un peu collet monté. Qui va porter le chapeau?
Sauvée! Jouez le head band: entre minidiadème et turban, ce bandeau porté autour de la tête est poids plume à trimballer, assez facile à fixer et très «jolie madame»… sans faire dadame. On n’oublie pas… étole/veste, gilet pour se couvrir à l’église, au temple, à la synagogue… (et éviter le coup de froid) + des ballerines pour danser jusqu’au bout de la nuit, quand vous en aurez assez de frimer sur des talons de 12 cm.

Le «boy… quoi»?! J’ai beau porter des jeans depuis vingt ans, je suis larguée au milieu de ces nouvelles coupes
Longtemps, on s’est crue à l’abri de tout péché fashion dans un bon vieux 501 Levi’s ou un Lee Cooper. Résultat, on passe pour une ringarde face à nos ados qui vivent en slim, persuadés qu’un jean droit = pattes d’éph’.
Sauvée! Trouver le sien. Un jean, c’est comme un maillot de bain: pour trouver le sien, il faut en essayer plein. Mais il ne vous empêchera pas de garder votre 501 chéri in-dé-moda- ble (non, mais!). Petit lexique… – le flare: ajusté sur les fesses, droit sur les cuisses et évasé après les genoux, il est parfait pour des hanches généreuses. Mais il exige des talons: baskets interdites! – le bootcut: pas trop large aux jambes qu’il allonge, il est impeccable à porter par-dessus des bottes cavalières ou bien rentré dans des santiags ou des boots. – le boyfriend (ou clochard): hyper-large, c’est un ami, un vrai, parfait pour flouter les hanches-cuissots larges. A roulotter en bas et à «chic-iser» d’un blazer. – le skinny («émacié»): en stretch et ultramoulant, c’est un jean seconde peau, réservé exclusivement aux ultraminces. – le 7/8: dévoilant 5 cm de cheville, il joue l’effet magic optic, feu de plancher, il allonge la silhouette! Et tout lui va: ballerines, talons, boots, derbies, mocassins… – le slim: ce n’est pas parce qu’on a des cuisses dodues qu’on doit se l’interdire définitivement, à condition de le choisir taille pas trop basse et bien souple.