Faire face au mal de dos

Avec nos vies hyperconnectées, l’écran devient notre meilleur ami-ennemi et le mal de dos s’insinue plus qu’à son tour dans notre quotidien, sans qu’on y prête suffisamment garde. Aperçu des traitements de pointe contre ce mal avec des spécialistes en la matière.

Problèmes du rachis. Voici le nom savant employé par le monde médical pour désigner le mal de dos. Lors de la récente conférence organisée à Lausanne par le Neurocentre GSMN, médecins, chirurgiens et thérapeutes se sont réunis pour présenter de nouvelles techniques de soins, de moins en moins invasives, et des traitements résolument pluridisciplinaires.

Tous pour un!
L’approche pluridisciplinaire connaît en effet un large succès auprès des patients comme l’explique le professeur Julien Bogousslavsky, médecin-chef de la réadaptation neurologique à la Clinique Valmont à Glion: «Par le passé et parfois encore hélas, il n’était pas rare de constater que chacun pratiquait ses méthodes et ses traitements de manière individuelle, sans consulter quiconque. Aujourd’hui, on assiste enfin à une approche concertée où les différents spécialistes: radiologues, médecins, chirurgiens, physio – ou ergothérapeutes – partagent leurs découvertes et leurs pratiques. C’est un apport inestimable pour le patient, qui a le sentiment de ne plus être “lâché dans la nature”, mais véritablement écouté et pris en charge. Et ce, jusqu’aux exercices et nouvelles habitudes à adopter, telles que se lever ou se coucher correctement après un traitement ou une opération!»

Scanner et bloc
Au niveau de l’imagerie, la neuronavigation s’est aussi fortement développée comme s’enthousiasme le Dr Anne-Sophie Knoepfli-Wilson, spécialiste en radiologie et neuroradiologie à la Clinique de Genolier : «Nous utilisons désormais des outils radiologiques tels que des scanners et/ou des IRM en live lors de chirurgies très complexes qui touchent l’appareil dorsal, ce qui nous fournit des conditions de sécurité maximum. Nous pouvons ainsi guider parfaitement les opérations. Ces nouvelles pratiques sont très utiles lorsque tiges ou vis sont introduites dans la colonne, en cas de tumeurs, ou lors des traitements d’infiltrations. Sans oublier que l’utilisation d’outils radiologiques performants contribue à réduire le temps d’intervention.»

Small is beautiful
Question innovation, le Dr Stefano Binaghi, neuroradiologue interventionnel à la Clinique de Montchoisi à Lausanne n’est pas en reste: il vient de réaliser une véritable prouesse, en parvenant à insérer, en première vaudoise, un minuscule implant en hydrogel au niveau des disques. Cet implant qui a la forme d’un spaghetti soulage des douleurs dorsales jusqu’ici impossibles à traiter! Un défi technologique qui ne nécessite pas d’hospitalisation et se réalise en ambulatoire sous anesthésie locale.

Mini-invasion: le must
La chirurgie, qui n’est préconisée que dans 2 à 3% des indications, est également en recul au profit de techniques mini-invasives. «Dans notre prise en charge chirurgicale des hernies discales, nous privilégions les techniques mini-invasives avec de toutes petites incisions sous microscope. Nous réalisons ainsi une chirurgie quasi ambulatoire, où les patients récupèrent très rapidement. Cela limite aussi les douleurs, les risques sur le plan médical et les arrêts de travail», se réjouit le Dr Jean- Denis Patet, neurochirurgien et chirurgien de la colonne vertébrale à la Clinique de Montchoisi. En conclusion, ne laissez pas votre dos vous faire souffrir sans réagir, consultez si les douleurs sont trop importantes. Il est en effet déconseillé de prendre des antidouleurs sur le long terme. Just dos it!

Le Neurocentre GSMN est le Centre des Maladies du Cerveau et du Système Nerveux. Il est dirigé par le professeur Julien Bogousslavsky et réunit 30 spécialistes présents dans toute la Suisse et notamment à Fribourg, Genolier, Glion, Lausanne, Neuchâtel, Zurich et Lugano. Le Neurocentre concentre toutes les compétences médicales et techniques pour le diagnostic, la prise en charge et le traitement des maladies du système nerveux central et périphérique de l’adulte, notamment la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, les troubles cognitifs et de la mémoire comme la maladie d’Alzheimer, les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière, les maladies de la colonne vertébrale, l’épilepsie, les troubles du sommeil, etc.

www.neurocentre-gsmn.ch