100% organique!

C’est qui?
Derrière la nature un peu farouche de Florence Jaquet se cache un discours mûrement réfléchi. Aussi, n’allez surtout pas croire qu’elle réalise des bijoux par hasard. Tiraillée entre sa passion pour les livres et ce besoin irrépressible de création, la jeune bibliothéquaire originaire de La Chaux-de-Fonds se lance en 2007 dans une formation en bijouterie, mais réalise déjà ses propres pièces avec une identité bien marquée! « Organiques », c’est le terme qu’elle choisit pour parler de ses bijoux. Qu’il s’agisse de graines, de cosses, de feuilles de papier ou de clous rouillés, les matières improbables choisies par Florence ont toutes une histoire à conter au point qu’il se nouerait une sorte de dialogue, «comme si au premier regard, on se demandait ce qu’on pourrait faire ensemble! » confie-t-elle. Et comme les matières ne se prêtent pas à toutes les formes, Florence se laisse guider par elles. Résultat? Le papier mue en bracelets, les clous en bagues, les graines et les cosses en sautoirs comme une évidence.

C’est quoi?
A chaque série, son anecdote! Ainsi peut-on découvrir les lectures favorites de la créatrice à travers la collection «Bijoux littéraires». Des bracelets en papier brûlé qui font référence à l’oeuvre Fahrenheit 451 ou à base de papier d’Arménie pour évoquer Le Parfum de Patrick Süskind, et même réalisés en filtre à café en hommage à la cinglante nouvelle Matin Brun. Avec autant de malice, Florence joue avec «Des clous!» rouillés, rappelant au passage les lois impitoyables d’une société qui jette à la rue ce qu’elle considère inutile ou trop vieux. Décidée à leur donner une seconde chance, Florence orne ses clous d’un fil rouge pour en faire des broches, de jolies bagues et même de ravissantes boucles d’oreilles. «Le chant des sirènes» se compose de sautoirs à base de graines exotiques ayant pour habitude de voyager sur les mers mais que la créatrice finira par coincer dans ses filets! Quant à «J’ai la cosse», il n’est nullement question de paresse mais de délicatesse lorsque, garnies de feuilles d’or, de simples cosses semblent détenir un trésor. Autant de clins d’oeil à porter sans modération…

C’est où?
Les pièces sont en vente chez Essor (Bienne), à la Galerie Caractère (Neuchâtel), à la Galerie Séries Rares (Carouge, GE) et à L’Ateul (Neuchâtel). Adresses disponibles sur le site www.organiques.ch. Contact: info@organiques.ch


Portrait express
Rêverait de voyager au Népal sur une moto Royal Enfield. Déteste entendre la petite phrase «On se rappelle!». Carbure au café, noir, beaucoup. Démarre la journée par quelques minutes de yoga. Craque pour le chocolat, noir, beaucoup. Fait parfois preuve de mauvaise foi. A très peur de la douleur. Est adepte de l’humour noir. Peut tout pardonner si on lui fait des yeux de cocker.